Lorsque pour la première fois, on se dit que l’on a envie de faire ses yaourts soi-même, une seule image nous vient généralement en tête : la yaourtière et ses fameux pots en verre (8 la plupart du temps). Et pourtant, nous avons découvert que cette dernière a une utilité somme toute assez relative dans la fabrication du yaourt maison, et qu’il est très facile de s’en passer.
Le fonctionnement d’une yaourtière
Le fonctionnement d’une yaourtière est très basique : le socle chauffe les yaourts à une température entre 40 et 45°, permettant aux bactéries de faire leur travail et au yaourt de se faire. Le couvercle permet le maintien de la température. Elle assure donc deux fonctions : chauffer et maintenir au chaud.
Simple sous conditions
L’usage d’une yaourtière est vendu comme extrêmement simple. Nous pouvons ainsi lire les instructions suivantes :
- Mélanger le lait avec le ferment (qui peut être un ancien yaourt)
- Verser dans les pots
- Les placer dans la yaourtière et l’allumer
- Les transférer au réfrigérateur au bout de 8h
Néanmoins, ces instructions ne sont valables que dans un cas précis, et ce n’est pas le cas que nous vous recommandons.
Une histoire de lait
La recette précédente ne fonctionne qu’avec du lait UHT ou pasteurisé (un lait qui a été chauffé à très haute température pour permettre une conservation longue).
Le lait que vous allez utiliser a une grande importance dans la réalisation de vos yaourts maison. Il est parfois indiqué qu’il faut ajouter du lait en poudre pour obtenir des yaourts fermes, mais cela n’est vrai que lorsqu’on utilise du lait UHT ou pasteurisé. Si vous utilisez du lait cru, vos yaourts seront goûtus et fermes sans cet artifice. Comme souvent en cuisine, les produits les moins transformés sont les meilleurs : plus vous partirez d’un lait « naturel et vivant » (directement sorti du pis de la vache), plus vous apprécierez vos yaourts !
Une étape supplémentaire
Partant d’un lait cru, il vous faudra rajouter une étape dans la fabrication de vos yaourts : préchauffer le lait. Marie-Claire, du blog Ni Cru Ni Cuit, détaille cette étape dans cet article très complet !
En préchauffant le lait, vous vous passez du coup d’une des deux fonctionnalités de la yaourtière : chauffer à la bonne température. Alors certes, vous pouvez toujours l’utiliser uniquement pour sa fonction de conservation de chaleur, mais il existe bien d’autres méthodes pour faire cela, donc autant vous séparer de cette encombrante machine !
Maintien de température… système D
Une fois votre lait chauffé et ensemencé, il vous suffit de le mettre dans un ou plusieurs récipients qui seront maintenus quelques heures au chaud. Pour ce faire, n’hésitez pas à être inventifs ! Marie-Claire propose une technique (que j’utilise depuis 2 ans) : couvrir le récipient d’un gros bonnet ou d’une grosse écharpe. Passée la nuit, les bocaux sont encore chauds…
Voici tout un tas d’autres possibilités, plus ou moins low-tech, pour maintenir le lait ensemencé à bonne température le temps que le yaourt se fasse :
- Mettre le(s) récipient(s) dans un four (préchauffé ou non, cela dépend de la température de votre maison)
- Les placer dans une glacière ou un sac isotherme (ou une caisse en polystyrène)
- Utiliser une marmite norvégienne
- Les mettre dans une cocotte minute avec un fond d’eau chaude
Le fait-maison, c’est surtout une histoire de tentatives, de petits échecs et de belles réussites. Donc n’hésitez pas à tâtonner pour trouver votre usage idéal !